Et si on parlait slip 🩲aujourd’hui ?
Ça ne vous a probablement pas échappé il y a depuis quelques jours un bad buzz autour de la marque le slip français.
Je ne vais pas traiter ici du fond de l’affaire laissant cela aux juristes mais je vais plutôt m’intéresser à l’impact pour la marque et à ce que cela implique en terme de gestion de crise et de responsabilité.
Petit rappel des faits
La vidĂ©o (que je ne partagerai pas ici), tournĂ©e lors d’une soirĂ©e privĂ©e Ă une date non prĂ©cisĂ©e montre deux femmes et un homme. L’homme imite un singe sur fond de musique jouant « Saga Africa », tandis que l’une des femmes est maquillĂ©e en noir. Inutile de tourner autour du pot, l’attitude a clairement des connotations racistes.
Quel rapport avec le Slip Français ?
En fait deux des personnes apparaissant dans la vidéo sont des employés du slip français. Et dès que cette relation a été établie, nombre d’internautes ont interpellé directement la marque en appelant à son boycott.
Dès lors, il était devenu impossible pour la Le slip français de ne pas réagir publiquement.
Seulement cette affaire pose un certain nombre de questions quand Ă l’impact d’activitĂ©s rĂ©alisĂ©es dans la vie personnelle sur notre vie professionnelle…fussent-elles illĂ©gales.
Que dois faire une entreprise dans ce cas lĂ ?
Il y a quelques annĂ©es 2 employĂ©s d’une boutique SFR s’étaient filmĂ©s en train de tenir des propos racistes sur des clients… depuis leur lieu de travail. La rĂ©ponse Ă©tait simple et sans appel puisque la « faute » avait eu lieu sur le temps de travail et depuis le lieu de travail.
Or nous sommes dans une toute autre situation ici puisque les agissements relèvent du cadre privé (bien qu’ils ne l’étaient plus dès lors que la vidéo fut publiée sur les réseaux sociaux).
Disons le tout de suite il n’y a aucune réaction parfaite.
Soit la marque condamne et sanctionne (ce qu’elle a fait ici) et elle rĂ©pond Ă la demande de la meute (Twitter, media,…) en donnant l’impression d’empiĂ©ter et juger la sphère privĂ©e (en se mettant au passage en dĂ©licatesse avec le droit du travail).
Soit la marque ne fait rien et elle est accusée de cautionner les actes et devient aussi responsable que les salariés incriminés (c’est injuste mais c’est ce qui se passe).
Bref c’est l’impasse et sans avoir rien demandé la marque est exposée et doit choisir entre la peste et le choléra.
N’oubliez jamais que vos employĂ©s sont vos ambassadeurs… pour le meilleur et pour le pire
Les programmes d’Employee Advocacy fleurissent dans nombre d’entreprises pour développer la marque employeur. L’idée est d’utiliser les réseaux et la parole des employés pour diffuser une image valorisante et positive de l’entreprise. Seulement quand ces mêmes employés font une chose répréhensible c’est aussi l’entreprise qui est associée. C’est donc un jeu à double tranchant.
D’où l’importance de bien sensibiliser les employés aux risque des réseaux sociaux. Leur rappeler qu’ils doivent se poser une seule question avant de publier quoi que ce soit sur internet :
Serais- je à l’aise si cette publication était vue par mon boss ou mes parents ?
Gageons que les employĂ©s du slip français ne s’étaient probablement pas posĂ© cette question…
Alors, que vous inspire cette histoire ? Pensez-vous que les réseaux sociaux marquent définitivement la fin de la limite pro et perso et que tout ce qu’on y publie peut un jour potentiellement nous nuire ? Jusqu’où et dans quelles conditions les marques doivent elles se positionner dès lors que leurs employés dérapent en privé ?
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